vendredi 19 février 2016

Apprivoiser son métier, le faire sien

Ou le récit des illusions perdues ;)


Je reviens donc vers ce blog et vers vous, aujourd'hui, pour vous raconter ce que j'ai vécu depuis mon arrivée en formation EJE :)

Mon dernier article porte sur le stage DC2 intitulé "Actions éducatives en direction du jeune enfant" de 1ère année... et comme vous l'avez peut être constaté, ce début de formation a été source de beaucoup de remises en questions pour moi. Cela n'était pas lié uniquement à mon arrivée dans cette nouvelle école mais aussi à tous les changements qui étaient en train d'avoir lieu dans ma vie. C'était l'année d'un grand tournant, et j'ai l'impression d'avoir pris le virage un peu trop vite ^^ 
J'ai donc commencé un travail, sur mon histoire personnelle, pour comprendre le fond de mes angoisses et de mes craintes. Deux ans et demi plus tard, je m'apperçois que ce travail était vraiment nécessaire et riche, et que la formation n'a été qu"un facteur déclenchant pour l'entreprendre. Comment vous dire...j'ai cette impression que de toute façon, je l'aurai fait à un moment donné ou un autre. En racontant cette anecdote, je veux souligner que l'histoire personnelle, et la connaissance de soi en tant que personne à part entière, ne peux pas être isolé de l'engagement qui nous lie à notre formation. Cependant, je ne sais pas comment ça se passe pour les autres personnes, pour les autres étudiants, mais je crois que pour ma part c'est vraiment le contexte dans lequel je suis entrée en formation, qui a fait que j'ai eu besoin de passer par là. Quand j'en parlais à certains étudiants, ils me disaient "mais c'est obliger que ça bouleverse autant cette formation?" au début je pensais, oui. Mais heureusement que non...c'est vraiment propre à chacun, mais pour moi ce boulvsersement s'est manifesté par un besoin d'aller chercher quelques années en arrière ce qui pouvait m'embêter et m'angoisser aujourd'hui.

Les 2 ans de formations que j'ai vécues ont été très enrichissantes, mais là je ne vous apprends rien. Evidement, que quand on entre dans ce genre d'école, l'école du travail social, on arrive avec des idéaux, des rêves, quelque chose proche de l'utopie... pour ma part je peux le dire aujourd'hui, je me suis pris une bonne petite claque dans la tronche parce que des rêves et des désirs j'en avais à revendre, et je pensais sérieusement arriver dans une promo où tout le monde avait envie de sauver le monde, d'ouvrir des orphelinats en Afrique, et militer dans les rues pour une meilleure répartition des richesses dans le monde. BREF, vous voyez quoi... C'est mignon choumimi, de croire en tout ça, sauf que moi j'avais pas réalisé que MA réalité n'était pas LA réalité, et du coup j'ai galéré à me trouver une place, je pensais que j'étais pas à ma place justement, j'ai chercher à me réorienter, voir à arrêter la formation, je me disais que je me sentirais peut être mieux auprès des éducs spé....enfin je comprenais pas que le "problème" venait de moi... jusquà ce que des gens bienveillants autour de moi (genre mes supers méga géniaux adorables formateurs de l'IRTS) viennent m'expliquer la réalité du monde, comme quoi y avait toutes sortes de personnes, et que le monde où tout le monde est d'accord tout le temps et va dans la même direction et peace and love forever bah..ça existait pas. Idem en stage, je suis arrivée dans mon premier stage avec les mêmes illusions, et quand j'ai vu ce qui se passait...ben pour résumer j'ai découvert Christine Schull quoi, les douces violences, et j'ai découvert qu'être EJE c'était pas juste enfiler une cape de super héros pour apporter la paix dans les crèches et régler les soucis de tous les parents et de tous leurs enfants. Grosse claque, la 2ème, ou 3ème, je sais plus. Cette 1ère année, elles ont été nombreuses^^ pourquoi j'ai mis autant ce métier sur un pied d'estale ? J'attendais tellement de cette formation, c'était trop, trop énorme. J'ai compris que cette formation c'était pour moi un échappatoir, j'avais envie de rêver, et elle ma permis de le faire. L'insouciance et toutes ses illusions m'ont permis de foncer, malgré la période difficile que je pouvais traverser à ce moment là, dans ma vie perso. 
Comme un mirage dans le désert, quelque chose d'innateignable mais qui vous tient en haleine. Les formateurs, les stages, mes tutrices de stage, m'ont amener progressivement à ouvrir les yeux sur le métier que j'avais choisis, sur ses réalités, et m'ont aider à clarifier ce que je mettais derrière ce choix. 

En fait ce métier je l'ai choisis, mais j'ai appris à l'aimer, à l'apprivoiser, à le faire mien. Comme une passion qu'on aime parce qu'elle nous fait vibrer mais qu'on déteste parce qu'elle nous met à mal, tellement on se montre exigent envers nous même pour progresser, avancer. 

Si vous avez lu l'article jusqu'ici, c'est que vous avez forcement quelque chose à en dire... ;p alors j'attends avec impatience vos réactions, dans les petits commentaires en bas :)
A bientôt



Biblio










1 commentaire:

  1. Bonsoir !

    Suite à mon surfage nocturne de blogs EJE (bien que je sois en vacances... BREF), me voilà arrivée "chez toi". Et ton article m'a pas mal touché, un an après mon diplôme je réalise encore pas mal de choses sur le métier mais aussi sur mon vécu de formation... Bref, ton écrit m'a fait sourire car moi aussi j'avais mes illusions que j'ai dû déconstruire =)

    Le travail social au sens large a ses défaillances, je trouve cependant important de fait d'être idéaliste, non pas pour atteindre l'Idéal mais pour s'en approcher au moins un petit peu...

    Sur ce, bonne nuit !

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