Présentation & parcours d'une future étudiante EJE

JUIN 2013


Passionnée par la création, émerveillée devant les sourires des Enfants, intéressée par ce qu'il se passe derrière leurs yeux remplis d’intérêt pour un monde qu'il découvre. 

Anaïs,
 admise à l'IRTS de Franche-Comté, impatiente d'entrer vraiment dans l'univers EJE,
 le monde de la petite enfance, le quotidien avec les bouquins, les stages, les bambins.

Bienvenue ! 
Vous êtes tombés sur la bonne page si vous aussi vous accordez un regard particulier sur ce métier...


Métier, qui pour moi est une passion. Je débute ce blog dans le but de partager ces nouvelles choses qui débarquent dans ma vie.


J'ai obtenu le concours en mai, après un écrit laborieux mais qui m'a permis d'accéder à l'oral. Une fois cette étape passée, je savais que le reste m'était accessible. Devant les jurys, je devais rester simplement moi même, lui dire pourquoi j'étais là, ce qui m'y avait amené, et ce que je voulais construire grâce à cette formation. Pour moi, tout ça était clair, je savais ce que je voulais...je voulais devenir une éducatrice de jeunes enfants.


C'est donc à petits pas, que je franchis le monde de la toile sur laquelle j'expose un peu plus chaque jour mes ressentis, mes craintes, mes doutes, mes observations, mes motivations...etc , bref ma vie et surtout ce qui la lie à ma future formation.



J'ai donc eu le concours EJE, à Besançon (IRTS de Franche Comté), je suis ravie, heureuse, sur un nuage, je ne réalise pas. Une amie m'accompagne le jour des résultats, pour les regarder avec moi, c'est positif!!! Je pleure alors toutes les larmes de mon corps, toutes celles que j'ai contenue pour retenir cette pression, ce stress qui montait chaque jour un peu plus en moi dans l'attente des résultats. Soulagée, émue, sous le choc je préviens sans plus attendre mes proches, et surtout Isabel, EJE et directrice de crèche qui m'a soutenue dans la préparation de mon concours, puis elle me dira un peu plus tard "Je ne me faisais pas de soucis pour toi Anaïs, je savais que tu y arriverais." Mon ancienne tutrice de stage en RAM, Rachida qui me disait "Tu es faites pour ça! Les p'tits bambins c'est pour toi! C'est ça qu'il te faut, fonce, tu l'auras c'est certain!" ... J'avoue ne pas y avoir beaucoup cru, mais y avoir repensé avant de passer mes épreuves, ces paroles de professionnelles et l'encouragement de mes proches...m'ont donné des ailes, et une grande bouffée d’oxygène lorsque je perdais le cap. 


Il a fallu se mettre en recherche d'un appartement puis d'un boulot pour cet été. Le bac a été une grosse étape de l'année aussi, bref de toute façon c'était une année bouleversante. 

_en mode "my heart is broken"
_20 ans
_concours EJE
_bac
_studio

La plus belle chose qui me soit arrivée, qui m'ait donné confiance en moi, qui m'ait enrichie dés l'instant où j'ai pris la décision de le passer, c'est ce concours. Ce concours m'aura appris tellement de choses! De plus, il m'ouvre aujourd'hui des portes que je ne m'étais jamais imaginé franchir un jour, celles de la formation EJE. C'est fabuleux, cette série d'actions qui m'a permis d'en arriver là.


"Qui ne tente rien n'a rien"


Mon parcours en quelques lignes... :


Je pense que le passé de chaque étudiant en travail social est essentiel car il permet de se procurer des outils auxquels nous ne nous sommes la plupart du temps jamais intéressé.  En chacun de nous se trouve des éléments de construction, que la formation nous permet de connaître et d'apprivoiser. Voici ce que j'ai fait avant d'entrer en formation d’éducatrice de Jeunes Enfants : 

-Seconde GT
-BEPA Services Aux Personnes, avec différents stages en maison de retraite et en centre de loisirs/accueil périscolaire
-BAFA, session d'appro : "L'enfant à la découverte de la nature"
-Bac Pro Services en Milieu Rural, avec un stage dans un centre social et culturel (Cf article sur le Relais Assistante Maternelle, "Merci la p'tite bulle")
 -Concours EJE

Pour mon concours, je me suis aidée de plusieurs choses :


-La communication : J'ai énormément PARLE de mon projet de concours, et de ma préparation. A mon entourage, mes proches, mes profs, mes tuteurs de stages. J'en parlais beaucoup car chaque personne a quelque chose à nous apporter, en terme de conseils, de réconfort, d'encouragement, de vocabulaires, de techniques. J'ai créer mon blog, je me suis inscrite sur Twitter et j'y ai découvert un réseau d'EJE avec qui échanger, j'ai énormément communiquer, échanger.

-Le travail personnel : D'après ce que j'ai retenu de ce concours, le travail perso est une étape évidente dans la réussite d'un concours si on veut mettre toutes les chances de son côté. En revanche, certaines personnes n'auront pas eu besoin de le travailler et l'auront obtenu... Pour travailler ce concours, j'ai acheté un livre, je pense qu'il n'y en a pas des plus ou moins bien, il faut le choisir en fonction de ce qu'on cherche. Je voulais quelque chose de sobre, rapide à lire et qui ne développe pas des tonnes de choses sur la formation comme par exemple le DEEJE qui sera un livre à acquérir par la suite. Je ne pense pas que les infos les plus intéressantes pour le concours en tout cas, se trouvent dans des livres. Le plus important est d'aller directement à la rencontre de professionnels qui sauront vous orienter vers des méthodes de travail et surtout une philosophie à développer pour prendre confiance en soi... Le travail perso pour ma part est passé essentiellement par cet aspect, j'ai beaucoup travaillé sur moi, sur la confiance, la plénitude, la gestion du stress. Pour l'oral, ces aspects là ont également été abordé avec mes anciennes tutrices de stage RAM et avec Isabel, une EJE que j'ai rencontré au centre social et culturel. Grâce à de nombreuses rencontres, à des moments entièrement consacrés à ce travail là, j'ai pu me construire une approche de ce qui devient aujourd'hui ma future identité professionnelle. J'ai acquis un minimum de vocabulaire, en lisant, en posant beaucoup de questions aux professionnelles, en les observant. Grâce à ça, j'ai pu prendre confiance en moi, et me donner telle que je suis vraiment à l'épreuve orale, me livrer en tant que personne motivée et déterminée aux yeux du jury, en tant que future étudiante curieuse, qui se questionne, qui aime apprendre des autres, qui souhaite devenir une EJE en intégrant la formation à l'IRTS.
Voici un lien qui donne quelques infos pratiques sur le travail social: clique ici



-Mes formations et mes expériences : J'ai pris appuie, pour l'oral mais aussi pour l'écrit, sur ce que j'avais déjà vécu. Ça parait très difficile quand on a que 19 ans et qu'on a peu travaillé, peu fréquenté de le domaine professionnel. Cependant, notre parcours, même à 19 ans, peut se révéler très intéressant et grâce à Isabel j'ai pu tisser des liens entre celui-ci et ce que je voulais plus que tout : devenir EJE. J'ai donc cherché ce qui m'avait amené à ce projet, et c'est ce que j'ai défendu l'oral. A l'écrit, j'ai pu me servir d'anecdotes, pour nourrir ma dissertation.
De plus, j'ai eu la chance d'être en bac pro et d'avoir 2h par semaine de préparation aux concours. La prof m'a soutenu dans mon projet et m'a accompagnée dans mes démarches, elle m'a motivée, entraînée, encouragée. C'était une vraie chance...

Il est vrai qu'après avoir écrit tout ça, je me dis que ça peut faire peur à ceux et celles qui souhaitent passer un concours mais ça doit vous donner le sentiment que c'est beaucoup de travail et de remise en question. Oui, je l'ai vécu comme ça, comme un projet qui m'a pris tout mon temps et comme un projet dans lequel je me suis pleinement investie. Ma vie privée a contribué à ce besoin d'en faire autant, j'avais besoin d'y arriver, d'arriver à mon but, à cette période précise de ma vie. On ne vit pas tous ce pré-concours et ce concours de la même manière, tout ça pour vous dire que cet article doit pouvoir vous orienter vers votre façon à vous de procéder, et ne doit pas être une méthodologie de prépa aux concours sociaux. Il est là également pour montrer un exemple de parcours pas commun, car malgré que ce ne soit pas dit haut et fort, le bac pro est devenu un diplôme complètement dévalorisé et dévalorisant, car on nous dit que ces concours sont inaccessibles, que la poursuite d'études est très rares est très difficiles, que nous allons certainement échouée...etc. C'est bien dommage, car après un parcours scolaire professionnel, il est tout a fait possible de réaliser ses rêves et quelque soit leurs niveaux. Il ne faut laisser personne personne semer des graines d'échec. Il faut savoir s'en donner les moyens, comprendre que la confiance en soi n'est pas gagnée à tous les coups mais qu'il faut se montrer déterminée, accepter d'échouer et de recommencer.

Je vous souhaite à tous et à toutes de trouver le courage de passer le concours qui semble vous correspondre et de le réussir, j'espère que cet article vous aura été utile, n'hésitez pas à commenter!

Retour en arriére...


Après un BEPA services aux personnes, j'ai décidé de poursuivre dans le même domaine sanitaire et social. Je m'y sentais à ma place, j'avais sans cesse envie d'en apprendre plus.
En bac, j'ai pu faire un stage de 9 semaines dans un centre social et culturel.
J'ai tout d'abord commencé par des tâches administratives, puis ma tutrice de stage qui était la secrétaire de la structure m'a donné plus de responsabilités telles que l'accueil, la gestion du courrier, le standard téléphonique...etc. Ceci n'était pas une partie de plaisir mais il fallait passer par cette étape, et m'y investir pleinement si je souhaitais un jour intégrer le Relais Parents Assistantes Maternelles "La p'tite bulle"... ce pourquoi je m'étais battu pour obtenir tout particulièrement une place en stage dans cette structure, et pas une autre!
Après avoir tenté de faire mes preuves en tant que stagiaire à l'accueil, j'ai proposé à ma tutrice de faire un essai en allant observer ce qui se déroulait pendant les ateliers au relais. J'étais trais curieuse, puisque c'est le seul du secteur et que nous n'en avions pas du tout parlé en cours. Seulement, j'avais eu des échos d'une terminale bac pro qui venait justement de terminer son stage dans cet endroit. Son stage avait eu l'air d'être trais enrichissant, ce qui m'a bien entendu encore plus motivé à m'y intéresser...
J'ai rencontré alors la coordinatrice, Rachida, qui s'occupe des rendez vous avec parents et assistantes maternelles, mais également du planning d'animation qui concerne également le Lieux d'Accueil Enfants Parents. D'ailleurs, moi je suis plus sur ce service que sur le RAM, puisque le RAM c'est dans un premier temps la prise en charge, les conseils, l'accompagnement, le cadre...tandis que le LAEP s'occupe des ateliers, des animations entre autre. Tamimount, l'animatrice LAEP, me prend rapidement sous son aile après en avoir parlé avec ma première tutrice. Je suis alors super heureuse, très excitée de découvrir enfin quelque chose de nouveau et qui m’intéresse! Et surtout très impatiente de faire enfin ce qui me plait...être avec les enfants! Je me rend bien conte dès les premières heures passées avec parents, ass' mat', enfants et professionnelles de la petite enfance, que j'ai tout à apprendre et que même si je suis totalement dans mon élément, je me sens en effet en osmose avec cet environnement professionnel, je suis loin de connaître les enfants, loin de savoir répondre à leurs attentes, loin de cerner leur stade de développement...pourquoi font-ils ça, à quels moments le font-ils, est-ce normal qu'il ne joue pas avec les autres, est-ce normal qu'il semble gêné par ma présence, comment faire pour les comprendre, les entendre et entendre leurs demandes à travers des gestes, des pleurs, des attitudes particulières...Bref, je crois que des milliers de questions se bousculaient alors dans ma tête, et que c'est dans ces moments là, autant durant ce stage que durant les week-end où je gardait des enfants, ou encore en centre de loisirs...  que mon intérêt pour la petite enfance s'est développé et n'a jamais cessé de se développer. Le relais la p'tite bulle et le LAEP, m'ont propulsé vers l'idée de devenir éducatrice de jeunes enfants. En effet, j'ai été accompagné et soutenue par des animatrices passionnées, et également par Isabel, une directrice de crèche et éducatrice de jeunes enfants qui m'a fait découvrir ce métier. Je l'ai rencontré alors que j'assistais à un atelier sur le sommeil. Tamimount m'avait conseillé de venir voir comment ça se déroulait. C'était assez compliqué car je devais gérer la cantine et les allers retours en bus des scolaires. Bref, je suis arrivée avec du retard, mais je me suis toute suite sentie bien dans ce moment d'échange, entre des mamans et une professionnelle de la petite enfance. Elle était comme une "sauveuse" auprès de certaines mamans qui ne savaient absolument plus comment faire face à leurs enfants qui refusaient de dormir, ou au contraire dormaient d’après elles, de trop. Là, l' EJE rectifie, conseille, accompagne, sans jamais juger, sans jamais dire "c'est bien, c'est mal", elle utilise les mots avec subtilité, reprend les expériences de chacune... Bref, j'admire son travail, ce qu'elle entreprend ce matin là et ce qu'elle construit avec ces mamans est formidable. Je veux savoir tout ça, je veux connaître toutes ces clés, je veux aider ces jeunes mamans, je veux pouvoir aider les parents, je veux connaître les enfants pour mieux en parler, et mieux leur parler. Je veux devenir éducatrice de jeunes enfants.

J'aborde Isabel à la fin de l'atelier, elle me donne tout naturellement son adresse mail sans me poser plus de questions. Après tout ça...je me sens bien, et j'ai déjà envie de la contacter. Je termine mon stage, et je me renseigne encore un peu plus sur le métier, la formation, le concours, le coût...etc. Tout semble me correspondre, tout sauf le concours écrit qui semble hors de portée! Je commence à désespérer, mais j'ai le soutien de mes proches, mes profs et surtout Rachida et Isabel qui me dise que je peux y arriver. Alors je m'inscris, et là je bosse pour l'écrit sans jamais douter, je me dis que ce n'est plus le moment. Alors je m’entraîne... rédac', analyse, dissertation, tout me semble extrêmement difficile puisque ce n'est pas du tout dans le programme de ma formation. J'y crois quand même un peu...j'ai tellement envie que cet espoir, devenu un rêve, se réalise. Tout a été rapide, mais je fais le lien avec mes expériences, mes premiers stages, les petits boulots...tout coïncide. Je dois avoir cet écrit absolument!
Le jour de l'écrit, gros stress...mais ça passé! 11.5 de moyenne, je suis admise pour l'oral, c'est fabuleux! Là, les rendez vous avec Isabel s’enchaînent, les entraînements n’arrêtent plus, les infos circulent je m'informe sur le maximum de choses, je travaille la confiance en moi encore un peu plus pour me sentir vraiment prête et confiance. Et ça marche! L'oral...19 de moyenne, vraiment fière de moi. 
Tout s’enchaîne ensuite, la réunion de pré rentrée, le bac, et me voilà! 




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