Vacances!

[J'ai enfin terminé toutes mes épreuves, je peux me concentrer sur les vacaaaaaaaaaaaaances!]

La p'tite histoire :

La vie est bien faite,  quand on est curieuse.

J'adore le train, j'adore les transports en communs mais pour en avoir testé plusieurs, le train reste de loin my favourite.

Ce matin, attendant avec mon sac de couchage auquel était pendue ma paire de compensée et mon Eastpack, j'apperçois à la gare un homme parmi tant d'autres faisant irruption dans le hall. Il me fascine dès cette premiére seconde. Crâne crasé, atebas aux couleurs de la Jamaïque sur le dessus, baggie au motif militaire et sweat large. Pas de chien , ni de clope aux lévres, juste le même paquetage que moi : sac à dos, sac de couchage. Il choisit de me rejoindre dans la salle prévue aux passagers qui attendent leur train, me sourit (sourire auquel je répond avec plaisir...) puis nous commencons à discuter, d'abord de la pluie et du beau temps, en l'occurence ici du trés beau temps et même d'aprés lui, de cette chaleur "trop d'un seul coup" ; voyant qu'il est aussi bavard que moi je lui demande ce qu'il fait, il me dit "bah comme toi, je fais la route tu vois" , je lui explique tout de suite que je suis là pour un exam', que je passe mon bac... et ceci explique cela. Bref, on échange, il roule un joint en ayant l'air de me narguer "regarde, m'en fous, personne m'attend, peut me mettre bien le temps d'un voyage sur les rails, ça dérangera personne". Je suis quand même craintive, cette chose me fout parfois la trouille. Je zappe, je me replonge dans notre échange. Le temps passe soudain plus vite, je tente d'en savoir un maximum sur sa vie qui semble si légére mais ce jeune homme parait  porter tellement lourd sur ses épaules. Il a 22 ans, je ne connais pas son prénom, je retiens son sourire et sa façon de voir le monde. Il ne veut jamais poser pieds quelque part pour y rester et entrer dans le moule, il veut toujours être en quête d'innatendue, de surprise. Ce beau mec veut faire le tour du monde. Il a une peau de bébé, des yeux noisettes en amande, des ongles assez propres malgré sa tenue négligée. Nous sommes prés l'un de l'autre pendant peut étre...une demi heure, dans une confrontation sans débat, sans prise de position, juste une confrontation de nos deux vies, et de nos deux personnalités. On s'apperçoit vite que celles ci ne sont pas si différentes qu'on ne le pense. A l'instant T, il voit dans mes yeux l'envie que j'ai de décalquer sa liberté, plus tard en y repensant dans mon train je me rendrai compte que cette liberté à un prix que je ne serai probablement jamais prête à payer. Je lui demande, comment fait-il, où va t'il, avec quel argent, je lui fais remarquer qu'ainsi il ne construit rien nul part, puis je me rattrape en pensant à voix haute "Mais si, tu te construis TOI, et c'est déjà beaucoup", puis je pense tout bas "c'est peut étre même ce à quoi nous devrions tous réflechir, pour ensuite mieux se construite avec d'autres".

Récit d'une rencontre.

"Les plus beaux moments d'une vie sont ceux dont on se souvient"

Jean Renoir

Trajet Lons-le-Saunier-Besançon le 19 juin 2013.

Trampoline : 

La vraie question que je me suis posée, quelques minutes aprés être redescendu de ce nuage sur lequel il a réussit sans même le savoir à me transporter, c'est : comment était-il, à 3 ans, à 6 ans, à 10 ans ? Sur quelles valeurs reposent son éducation? Comment s'est il construit cette personnalité, qui l'a amené à agir de cette façon? Est ce que vraiment, ce qu'il le différencie tant de moi et des autres aujourd"hui dans cette maniére d'être en marge, est proportionnel à la différence de l'éducation que l'on a reçu? Tant de questions, à la suite d'un voyage et d'une ouverture sociocu' ! Et puis...si il a besoin de se contruire seul aujourd'hui, peut être est ce que parce qu'il n'a pas eu la chance de pouvoir le faire auparavant.

La vie est bien faite, quand on s'interroge et cherche à apprendre des autres.